Wayve, start-up britannique spécialisée dans la conduite autonome, a annoncé le mercredi 18 mai 2022 un partenariat avec Microsoft afin de tirer profit de son infrastructure de calcul intensif.
Un point essentiel dans le développement des véhicules autonomes puisque ces supercalulateurs permettent de traiter de grandes quantités de données. Cette annonce n’est pas une surprise puisque Microsoft a participé à la levée de 200 millions de dollars annoncée par Wayve en janvier dernier et l’Américain multiplie les partenariats dans la conduite autonome.
Un partenariat gagnant-gagnant
“Aujourd’hui beaucoup de technologies de supercalulateurs concernent le traitement de texte à grande échelle ou le traitement du langage naturel”, a expliqué le cofondateur de Wayve Alex Kendall à VentureBeat. Mais pour la conduite autonome, il est essentiel de pouvoir traiter efficacement les vidéos. D’où ce partenariat. Wayve insiste sur le fait que cet accord va au-delà du scénario typique dans lequel les fournisseurs d’applications commerciales s’associent aux fournisseurs de cloud. La start-up va travailler avec Microsoft pour repousser les limites de ce qu’il est possible de faire dans sa plateforme cloud Azure.
Un partenariat gagnant-gagnant est évoqué puisque la start-up pourra aider à développer l’infrastructure dont elle a besoin et Microsoft planchera sur un cas d’utilisation lui permettant d’améliorer sa plateforme dans un secteur dans lequel l’entreprise est de plus en plus présente. Wayve assure que la technologie de Microsoft sera capable de traiter le plus d’un téraoctet de données collectées par minute par ses véhicules autonomes.
L’approche différente de Wayve
Wayve avoir expliqué une différente de ses concurrents permettant au véhicule autonome de circulaire dans des environnements complexes ou sur des routes inconnues seulement à l’aide de caméras et d’un système de navigation par satellite. Il n’est pas nécessaire d’embarquer une cartographie haute définition ou un nombre important de capteurs. Sa technologie apprend à conduire comme un humain grâce à des techniques d’apprentissage par imitation et d’apprentissage par renforcement. L’apprentissage par imitation permet de copier le comportement humain et l’apprentissage par renforcement permet d’apprendre des interventions réalisées par les opérateurs de sécurité.
Sa plateforme de conduite autonome baptisée AV2.0 acquiert en permanence à partie des données de conduite fournies par les flottes de véhicules partenaires comme Ocado, Asda et DPD. Preuve que son approche fonctionne, la start-up a testé sa technologie entraînée à Londres dans cinq autres villes sans avoir au préalable collecté des données concernant ces lieux. Ses véhicules autonomes ont donc circulé à Cambridge, Coventry, Leeds, Liverpool et Manchester sur une période de trois semaines en septembre 2021.
La conduite autonome, un secteur prometteur ?
Le secteur des véhicules autonomes semble séduire un nombre croissant d’acteurs. Qualcomm a annoncé en janvier 2020 que son ambition dans l’automobile s’inscrivait au-delà de l’habitacle numérique et de la connectée embarquée. Depuis, l’annonce de partenariats se multiplie.
De même, les fournisseurs de cloud que son Microsoft Azure, AWS ou encore Google lorgnent sur ce marché qui doit traiter de très importantes quantités de données et favoriser la communication entre les véhicules et avec leur environnement. Volkswagen et Cruise (la filiale de General Motors) ont déjà annoncé s’appuyer sur la technologie de Microsoft. Et il est probable que l’Américain ne s’arrête pas là.