Volkswagen cède sa division de véhicules en autopartage WeShare à la start-up allemande Miles Mobility. Les détails financiers de l’information diffusés le 2 novembre 2022 ne sont pas précisés. Dans le cadre de ce partenariat, Miles Mobility a commandé 10000 véhicules électriques au constructeur qui doit lui les livrer à compter de 2023. Et Miles Mobility sera intégré à la plateforme de mobilité de Volkswagen qui entend poursuivre ses développements côté services de mobilités.
11000 véhicules en autopartage
La start-up fondée en 2016 par Alexander Eitner et Florian Haus est devenue un acteur majeur dans l’autopartage en Allemagne. Elle propose des services d’autopartage au kilomètre, de localisation à la journée, et de partage de véhicules de livraison via un système en libre-service sans emplacement fixe. La solution est présentée dans huit villes dont Berlin, Bonn, Düsseldorf, Hambourg, Cologne et Munich. Elle a également déployé ses services en Belgique en commençant par Bruxelles et Gand. Elle compte plus de 9000 véhicules sur l’ensemble de son réseau. WeShare, de son côté, exploite un parc de 2000 véhicules Volkswagen (ID3 et ID4) à Berlin et Hambourg et revendique plus de 200000 usagers.
“Les nouveaux services de mobilité comme les systèmes de location de voiture par abonnement ou les solutions d’autopartage suscitent un formidable engouement”, assure Christian Dahlheim, président du directoire de Volkswagen Financial Services AG. En juillet dernier, Volkswagen s’est emparé d’Europcar, en s’associant à Attestor et Pon Holding, pour faire du loueur de voitures la vitrine de sa plateforme de mobilités. L’objectif du constructeur est de proposer un large éventail de services : de l’autopartage pour quelques heures à la location sur plusieurs mois. Une plateforme que Volkswagen explique vouloir ouverte pour accueillir d’autres prestataires et avoir l’offre la plus complète possible.
La difficile équation vers la rentabilité
A terme, Volkswagen prévoit également d’intégrer à sa plateforme de mobilités sa start-up Moia. Cette dernière a été créée afin d’inventer et de gérer les services de mobilité pouvant être déployés grâce à des véhicules autonomes. Volkswagen semble décidé à poursuivre son excursion dans les services de mobilités. Mais le constructeur préfère laisser la gestion du service d’autopartage à un autre. L’exploitation d’un tel service est risquée et il est difficile de parvenir au bon équilibre. En le référençant sur sa plateforme de mobilités, cela peut lui donner plus de visibilité auprès de nombreux clients.
BMW et Daimler ont annoncé la vente de leur service Share Now à Stellantis début mai. Les constructeurs français, que ce soit Stellantis avec Free2Move ou Renault avec sa filiale Mobilize semblent quant à eux toujours décidés à exploiter leurs propres services de mobilités. Ces derniers sont vus comme des offres d’appoint pour les constructeurs automobiles. Mais la quête de rentabilité et d’un modèle économique efficace n’est pas prête de s’arrêter.
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