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VitaDX facilite la détection des cancers de la vessie grâce à l’intelligence artificielle

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VitaDX facilite la détection des cancers de la vessie grâce à l'intelligence artificielle
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Détecter de manière plus précoce et efficace le cancer de la vessie, cinquième cause de cancer en France, c’est l’objectif de VisioCyt, le premier logiciel développé par la société rennaise VitaDX. “Notre solution s’appuie sur une analyse morphologique des cellules contenues dans un échantillon d’urine sur une lame de cytologie digitale”explique Allan Rodriguez, le directeur général de VitaDX, qui a développé une technologie brevetée combinant imagerie médicale et intelligence artificielle.

Elle s’appuie sur des travaux de recherche menés par des chercheurs de l’Institut des Sciences Moléculaires d’Orsay et des praticiens de l’hôpital du Kremlin Bicêtre. “VisioCyt ne vient pas remplacer les anatomopathologistes. Il s’agit d’aider le praticien à établir son diagnostic. Ces analyses permettent aussi à l’urologue d’adapter le parcours-patient en limitant le nombre d’actes à réaliser, souvent très invasifs comme l’endoscopie, et en diminuant la prise en charge”détaille Allan Rodriguez, mentionnant le besoin d’évangélisation des praticiens quant à ces techniques nouvelles.

Deux contrats signés en France

Après des essais cliniques menés depuis 2017, VitaDX a pu obtenir un marquage CE début 2020, qu’elle a fait confirmer fin 2021 sous la nouvelle réglementation qui régit les dispositifs médicaux. Commercialement, VitaDX cible les laboratoires d’anatomopathologie chargés d’analyser les prélèvements biologiques afin de détecter des anomalies et donc une maladie potentielle.

Sur l’année 2022, deux contrats ont été signés en France avec Medipath et XPath qui commencent à utiliser VisioCyt dans leurs analyses. “Aujourd’hui, l’utilisation de VisioCyt n’est pas remboursée par la Sécurité sociale. Mais on a engagé des démarches et des études médico-économiques nécessaires pour obtenir ce prix en charge”explique Allan Rodriguez.

En Europe et à l’export

La société rennaise entend à présent administrer sa solution à l’étranger. Des échanges ont démarré avec des laboratoires d’envergure internationale dans plusieurs pays en Europe. “On vise l’Allemagne, l’Angleterre, l’Espagne, le Portugal, mais aussi l’Italie. Et l’on espère aussi, dans ces territoires, que l’utilisation de VisioCyt pourra faire l’objet d’un remboursement .”

Mais le dirigeant n’entend pas s’arrêter à l’Europe. En Chine, au Japon ou en Amérique du Nord, la société compte mettre en place des accords avec des acteurs locaux pour y commercialiser sa solution. “Sur des pays comme le Maroc ou les Émirats Arabes Unis, les analyses pourraient être sous-traitées à d’autres laboratoires étrangers, déjà équipées de VisioCyt.”

Détecter d’autres cancers

La détection du cancer de la vessie sur des patients ayant déjà des symptômes, comme c’est le cas aujourd’hui, n’est qu’une étape pour VitaDX. “Avec VisioCyt, on a acquis une certaine expérience dans le traitement de l’image cellulaire et le développement de logiciels médicaux. En s’appuyant sur notre technologie, nous allons, dès 2023, commencer à travailler sur la détection du cancer de la thyroïde “précise Allan Rodriguez, évoquant d’ores et déjà une demande.

D’ici trois ans, la société espère capitaliser sur son expertise pour proposer un dépistage encore plus précoce des cancers de la vessie, sur des patients ne présentant alors aucun symptôme. Pour accompagner ces projets et développements en France et à l’export, VitaDX s’apprête à boucler une nouvelle levée de fonds de 8 millions d’euros. Il s’agit de la quatrième opération financière qui mènera la société (25 salariés), qui depuis sa création en 2015, a déjà levé 6,7 millions d’euros notamment auprès de fonds d’investissements.

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