Le fleuron industriel français Thales a annoncé le lundi 14 novembre que Thales Alenia Space, la société qui l’unité à Leonardo, une entreprise italienne spécialisée dans l’aéronautique et le spatial, avait été retenue par la Commission européenne pour mener une étude de rendement portant sur l’installation de data centers dans l’espace.
Pour cette étude, intitulée ASCEND pour “Advanced Space Cloud for European Net zero emission and Data souveraineté”, le consortium s’est entouré de nombreux partenaires, venus de tout horizon, comme Orange, Hewlett Packard Enterprise Belgium, ArianeGroup ou encore Airbus Defence and Espace.
Green deal européen
L’objectif d’ASCEND sera de réduire les émissions de carbone associées à ces nouvelles infrastructures en orbite sont moindres que celles produites par les data centers terrestres. Ces nouvelles stations de data centers dans l’espace seront alimentées par des centrales solaires de plusieurs centaines même de mégawatts, alors que l’UE s’est fixé un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050.
“Limiter l’impact énergétique et environnemental des data centers pourrait envisager des investissements importants dans le cadre du Green Deal Européen, et justifierait le développement d’un lanceur vert, lourd et réutilisable”, souligne le communiqué. Rien qu’en France, selon les chiffres de l’Arcep et de l’Ademe, les data centers représentent 4 à 20 % de l’impact environnemental du numérique.
Thales Alenia Space s’attèlera également à prouver qu’il est possible de qualifier ces data centers et d’assurer leur fonctionnement à distance, notamment grâce à des technologies d’opérations robotisées d’assistance en orbite dans le cadre du démonstrateur EROSS IOD — autre programme piloté par Thales Alenia Space qui doit permettre de mettre à l’épreuve les technologies nécessaires à la mise en orbite. Une première mission européenne de démonstration doit se tenir d’ici à 2026.
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