Après le radar, au tour des capteurs ultrasons. Les nouveaux Tesla Model 3 et Model Y destinés à être commercialisés en Amérique du Nord, dans un premier temps, puis en Europe, au Moyen-Orient et à Taïwan sont dépourvus de capteurs à ultrasons, annonce l’entreprise le 4 octobre 2022. Puis, ce sera autour des Model S et Model X en 2023. Tesla a commencé la transition vers son système Tesla Vision, qui repose uniquement sur des caméras et ses logiciels de vision par ordinateur, en retirant progressivement le radar de ses véhicules électriques dès 2021.
12 capteurs ultrasons
Jusqu’à présent, les véhicules Tesla étaient équipés d’une douzaine de capteurs à ultrasons posés sur les pare-chocs avant et arrière. Ces capteurs sont principalement utilisés pour détecter des obstacles proches, notamment pour les systèmes de stationnement autonomes. Ces fonctionnalités seront désactivées durant une période de transition dont la durée n’est pas précisée.
Une fois que ces fonctionnalités auront atteint les mêmes performances qu’avec les véhicules d’aujourd’hui, elles seront restaurées via des mises à jour à distance. Toutes les autres fonctionnalités d’Autopilot et Full Self-Driving (FSD) seront activées.
Un choix à contre courant
La question qui se pose concerne donc la capacité pour les caméras de détection des objets sur de courtes distances. Elon Musk, le célèbre patron de Tesla, a déjà déclaré pouvoir atteindre l’autonomie totale uniquement avec les caméras. Mais pour l’instant le constructeur n’est pas parvenu à mettre au point un système de conduite permettant de faire des robots taxis circulaires sans chauffeur, comme cela avait aussi été annoncé il y a de nombreuses années. Et il est actuellement empêtré dans des enquêtes autour de son système Autopilot.
Cette stratégie d’un système de conduite autonome reposant uniquement sur des caméras est à contre-courant du reste de l’industrie automobile. Les constructeurs multiplient plutôt les capteurs (caméras, radars et Lidar) sur les véhicules pour le fonctionnement des systèmes avancés d’aide à la conduite (ADAS) et la recherche autour du véhicule autonome. Une façon d’assurer la redondance, et donc la sécurité, des systèmes embarqués. Ce choix s’avère aussi plus désigné, notamment en raison du prix élevé des Lidars.