Il ne faut pas confondre Squikit avec une simple balance connectée pour peser les aliments. Cette fonctionnalité n’est qu’un ajout logique apporté à un assistant pour la cuisine. “Squikit relève plus du majordome pour la maison”, sourit Grégory Meunier, co-fondateur. Avec sa compagnie, le trentenaire s’inquiétait peu de la question des repas et de la gestion des aliments. Avec l’arrivée de leur premier enfant, les choses ont changé. “Alors que nous avions tous deux un planning chargé, il fallait faire les courses, prévoir les repas…”
Avec ses amis Jean-François Quintard et Benjamin Lefrançois, ils ont cherché à éviter “les prises de tête” en allégeant la charge mentale qui accompagne cette question quotidienne : On mange quoi ce soir ? Squikit a ainsi vu le jour en 2020 en s’appuyant en parallèle sur un constat : “La gestion de l’alimentation occupe trois heures par semaine en moyenne et ça augmente avec le nombre d’enfants.”
Y’a quoi dans les placards ?
Ingénieurs et experts en marketing, les trois hommes imaginent une technologie intégrée à un assistant qui prend la forme d’un équilibre de cuisine. Ils lui sont adjoints des puces électroniques, leurs capteurs U-Tags. Ces derniers s’apposent sur tous les types de contenant, du saladier au sachet, de la pince pour fermer un paquet au contenant hermétique.
Si les puces peuvent rester dans un placard ou au frigo, elles supportent logiquement plutôt mal les équipements générateurs de la chaleur. “A la première utilisation, on initialise la puce à partir de l’application puis on pèse le contenant en précisant ce qu’il contient.” Capsule de café, riz…
Plus de 2 000 produits génériques sont référencés dans la base de données de Squikit. “L’utilisateur peut paramétrer sa propre base de données pour l’enrichir ou indiquer une marque ou choisir l’affichage en litre ou en grammes.” Après chaque utilisation ou ponctuellement, en reposant le contenant sur la balance de l’assistant, l’assistant reconnaît la puce, pèse la quantité restante et ainsi met à jour l’inventaire des aliments.
Fini le gaspillage
A côté de l’application, Squikit s’utilise à la voix puisqu’il intègre l’assistant Google et Amazon Alexia. Ce majordome des temps modernes va ensuite pouvoir alerter tous les utilisateurs du foyer. “Il peut soit envoyer une notification pour prévenir qu’un aliment n’est bientôt plus disponible ou l’inscrire directement sur la liste des cours.”
Cette liste des cours va remplir alors une nouvelle fonction, celle de lutter contre le gaspillage alimentaire. “Squikit va estimer la date de conservation des aliments et pourra notifier quand un produit arrive à échéance.” En cliquant sur l’alerte, l’utilisateur aura alors accès à des recettes intégrant l’aliment proche de sa date de péremption. “Il va aussi trouver des alternatives à certains ingrédients en s’appuyant sur les aliments présents dans son inventaire.”
En constante évolution
Pour l’heure, chacun des 1 000 utilisateurs peut recevoir ses propres recettes dans sa base de données sans pouvoir les partager avec le reste de la communauté Squikit mais les prochaines évolutions de la technologie apportent cette nouveauté. Fourni avec 10 puces électroniques, Squikit se complète à souhait avec des packs de 10 puces vendues séparément.
Les concepteurs ont développé leur base de données aux d’hygiène de la maison pour répondre aux attentes des utilisateurs et ont également créé une gamme de contenants en verre premium qui intègre les puces. A l’avenir, d’autres nouveautés suivront : “Nous avons le projet d’intégrer la commande directement auprès d’une enseigne pour le drive par exemple mais nous recherchons les partenaires dont nous sommes tributaires.” Grégory Meunier met également sur une première levée de fonds dès 2023.
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