Le montant de cet investissement colossal devrait atteindre, à terme, les 356 milliards $ soit plus de 330 milliards €.
Reprenant et renforçant un plan initial de 205 milliards $ annonce l’été dernier, le géant technologique coréen veut cibler par l’investissement des secteurs stratégiques, en évoquant la création de 80 000 emplois en ce sens, d’ici 2026.
Le premier de ces secteurs n’est autre que celui des semi-conducteurs, un marché qui pesait 550 milliards $ en 2021, dans lequel Samsung est à couteaux tirés pour le leadership mondial avec Intel depuis le début de l’année.
Après le Covid-19, ce marché est frappé par une pénurie qui semble bien avoir profité à Samsung, qui a brillé l’an dernier grâce à ses semi-conducteurs de mémoire (DRAM).
Avec ce plan d’investissement, Samsung promet de « faire avancer la production de masse de puces basées sur le procédé 3 nm », une architecture sur laquelle travaille d’autres références du secteur, notamment TSMC, qui a d’ores et déjà promis de démarrer la gravure de ses puces avant la fin de l’année 2022.
Ces puces 3 nm devraient, selon toute vraisemblance, être destinées aux smartphones et promettent d’être encore plus performantes (CPU et GPU) et plus efficaces également d’un point de vue énergétique que les puces gravées en 5 nm.
Une grande partie de ces 356 milliards de dollars sera investie en Corée du Sud, dans les semi-conducteurs mais aussi dans la biopharmacie. Des investissements à l’étranger sont également menés par Samsung, qui s’apprête à ouvrir une usine de puces électroniques aux États-Unis, au Texas, qui devrait être opérationnelle en 2024, avec un budget de 17 milliards $.
Alexandre Boéro