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Quel est le paysage des start-up spécialisées dans la santé mentale ?

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Quel est le paysage des start-up spécialisées dans la santé mentale ?

Une personne sur cinq est touchée chaque année par un trouble psychique, soit 13 millions de Français. Face à ce constat, des start-up ont imaginé de nouvelles solutions pour prévenir et accompagner les personnes atteintes de troubles. L’association professionnelle MentalTech – qui rassemble une vingtaine de membres – présente ce 19 septembre une cartographie de ces entreprises en collaboration avec l’Institut Sapiens, un think-tank.

Ces travaux ont été sélectionnés une soixante de jeunes pousses. Elles ont été retenues selon trois critères : leur champ d’application relève de la santé mentale à titre principal, elle a au moins six mois d’existence et ont été créés et fonctionnent en France. Elles ont ensuite été classées en fonction de leur position sur le parcours de soin : la prévention, la guérison et le soutien.

Prévenir et guérir

Les 60 entreprises se répartissent majoritairement entre la prévention et la guérison. Certaines sont entièrement tournées vers la santé mentale, telles que Petit BamBou (méditation) et Tricky (prévention des risques psycho-sociaux à travers des escapes games). D’autres ont la gestion de la santé mentale comme activité secondaire, telles que le spécialiste de la téléconsultation Qare.


Plusieurs enseignements ont été tirés de cette cartographie. Globalement, les start-up spécialisées dans la santé mentale représentent “un écosystème certes naissant mais dynamique“. Elles ont en moyenne entre 8 mois et 4 ans d’existence. La catégorie la plus représentée est celle de la santé mentale des salariés. On peut citer la start-up Moka.care, ayant récemment levé 15 millions d’euros, qui édite une application permettant aux salariés de consulter un professionnel de santé (psychologue, coach ou thérapeute).

A la recherche d’un business mode, le principal défi

La recherche d’un business model pérenne et la concurrence extérieure constituant les principaux freins au développement de cet écosystème, note l’étude. En effet, la conception et la validation scientifique des thérapies digitales (Digital Therapys, DTx) ont rendu leur mise sur le marché plus lente. Pour être remboursées, les applications doivent respecter une procédure visant à attester de leur efficacité. Sur ce point, la marge de progression est énorme : sur 65 applications spécialisées dans la santé, seules 21 % d’entre elles ont fait l’objet d’une étude randomisée avant d’être mise sur le marché.