Un phénomène de grande ampleur car c’est la première fois que la plateforme, propriété de Microsoft, est plus attaquée que les géants Apple, Google ou même sa maison-mère.
Comment procèdent les escrocs ? Simplement par messagerie instantanée, téléphone ou par e-mail, en affirmant travailler pour LinkedIn, de façon à leur soutirer des informations.
Souvent, les données recueillies par les escrocs leur permettent d’accéder à d’autres comptes non protégés par une solution MFA, comme un compte de messagerie par exemple. Il est bon de rappeler que de trop nombreux utilisateurs font encore appel à un même mot de passe pour divers services.
Pourquoi cette « cote » de LinkedIn auprès des escrocs ? La réponse est à chercher du côté du taux de clic : un taux d’ouverture des messages de l’ordre de 47 %.
Un chiffre impressionnant si on le compare avec les victimes suivantes. DHL, deuxième marque visée par l’hameçonnage, ne concentre « que » 14 % des tentatives.
Derrière, on retrouve Google (7 %), Microsoft (6 %), FedEx (6 %), suivis de WhatsApp (4 %), Amazon (2 %), Maersk (1 %), AliExpress (0,8 %) et Pomme (0,8 %), la marque à la pomme ayant été relativement épargnée.
Au trimestre précédent, LinkedIn n’apparaissait que dans 8 % des tentatives de phishing. Autant dire que la croissance est fulgurante.
En février 2022, LinkedIn comptait plus de 830 millions de membres dans le monde, dont 216 millions en Europe et quelque 24 millions rien qu’en France, parmi lesquels 11 millions seraient des utilisateurs actifs mensuels.
Alexandre Boéro