Au salon Vivatech à Paris, le 16 juin, “CZ”, le patron de Binance, a ravi son auditoire en déclarant que la “la France avait un leadership très fort” dans le secteur des cryptomonnaies et de la blockchain. Ces derniers temps, l’écosystème français a vu naître plusieurs initiatives visant à structurer et mieux financer le marché des applications reposant sur la blockchain : accélérateurs, fonds d’investissement spécialisé… L’État lui-même ne cache pas ses ambitions pour la France dans le domaine des services financiers. Ce vendredi 17 juin, une autre annonce est venue affirmer les bonnes dispositions des industriels vis-à-vis de la blockchain.
Un consortium d’entreprises et d’universités voit le jour, et aura pour mission de poursuivre une infrastructure blockchain commune, qui s’ouvrira progressivement à tous les industriels et administrations françaises. Baptisé Alliance Blockchain France, il réunit Orange Business Services, Atos, Archipels, Docaposte, Agdtahub, Anycommerce, BC Diploma, Blockchain Secure, l’IRT Nanoelec, Droon, IN Group (ex-Imprimerie Nationale), Kapalt, Nomadic Labs, Quantum BCS , Suez, Talao, l’Université de Lille, Lyon 1, et Worldline.
infrastructure ouverte et interopérabilité
L’association sera dirigée, pour la première année, par Antoine Maisonneuve, directeur du programme blockchain chez Orange Business Services.
Alliance Blockchain France s’inspire des initiatives de réseaux nationaux comme Alastria en Espagne et ID Union en Allemagne. Son objectif est de construire une infrastructure blockchain ouverte “permettant de démocratiser cette technologie jusqu’aux plus petits acteurs”de “créer un espace mutualisé de partage et d’expérimentation”, “en favorisant les synergies entre ses membres afin de répondre collectivement aux appels à projets” et “dans une perspective d’interopérabilité européenne”.
L’association se donne pour mission d’identifier les cas d’usages pertinents de la blockchain et d’en faire la promotion, de contribuer à la diffusion de l’information sur la blockchain, notamment dans le monde de l’éducation et dans les groupes de travail gouvernementaux, de créer des infrastructures mutualisées permettant d’héberger les projets des membres, de faire connaître les appels à projets nationaux, européens et internationaux et de permettre la constitution de consortiums, et d’animer des groupes de travail par secteurs (RSE, économie circulaire, finance, supply-chain, identité, santé).