“Faire de My Bacchus, le leader des solutions intelligentes pour des chais et cuviers écologiques et des vins de qualités maitrisées”tel est l’objectif d’Alexandre Ermenault, fondateur de la start-up nantaise en 2018. Spécialisé dans les dispositifs connectés pour le monde viticole et vinicole, My Bacchus vient de boucler une levée de fonds de 2 millions d’euros.
L’opération est menée par Demeter via le fonds VitiRev Innovation dédié à la transition écologique dans le secteur viticole et vinicole. Y souscrivent également Atlantique Vendée Innovation, Holnest, le family-office de la famille Aulas (Cegid, Olympique Lyonnais) et des investisseurs privés comme l’œnologue Sophie Pallas ou Antoine Garnier. En septembre 2020, la start-up avait déjà réuni 550 000 euros, comptant déjà à son tour de table, les business-angels nantais de Bamboo et le fonds Pays de la Loire Développement.
Des sondes connectées et un algorithme prédictif
Cette première opération avait permis à My Bacchus de gérer l’industrialisation de ses premiers dispositifs, qu’elle commercialise sous la marque Onafis, tout en menant de nouvelles actions de R&D. Accompagnée par le CEA, l’Icam et des domaines viticoles, la société a développé deux produits connectés qui s’installent sur les cuves, tonneaux et ou amphores. Densios permet de mesurer la température et la densimétrie lors de la fermentation du vin.
La bonde B-Evolution analyse des paramètres comme l’hydrométrie, la pression, la température ou le niveau d’oxygène lors de l’étape d’élevage du vin. Conçus comme des outils d’aide à la décision et au pilotage des chais, ces dispositifs permettent aux viticulteurs d’être alertés en cas de problème et de lancer rapidement des actions correctives. My Bacchus a également développé un algorithme pour détecter et prédire le départ de risques microbiologiques comme le brettanomycès, une levure contaminante pour le vin, ou la dérive volatile.
Soixante domaines en France
“Cette levée de fonds nous donne les moyens de répondre aux sollicitations sur tout le territoire français, mais aussi à l’international”, précise Alexandre Ermenault. Sur l’année 2021, My Bacchus fait état de 3 000 hectolitres de fermentations surveillées et plus de 1 200 000 points de mesures réalisés en élevage.
“Nous avons jusqu’ici déployé environ 300 B-Evolution sur une soixantaine de domaines en France, notamment la région bordelaise. Densios, que nous commercialisons depuis fin 2021, sera utilisé par 70 clients l’été prochain lors de la prochaine pérrode de fermentation .” Tout en accélérant le développement commercial de My Bacchus, Alexandre Ermenault prévoit de mener de nouvelles actions de R&D. La société employée six salariés près de Nantes. Une dizaine de recrutements est prévue dans les mois à venir.