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MIRIS : alliance au CAC 40 pour une « mutuelle cyber »

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MIRIS : alliance au CAC 40 pour une « mutuelle cyber »

Destinée à couvrir exclusivement le risque numérique, MIRIS réunit des entreprises allemandes, belges et françaises, dont trois du CAC 40.

« C’est passé sous le radar de beaucoup. » Ainsi Raphaël Marichez, CSO Europe du Sud chez Palo Alto Networks, commente-t-il la création de MIRIS.

La constitution de cette association de droit belge reprend effectivement au mois d’avril. Ses membres fondateurs : Airbus SE, BASF SE, Solvay, Sonepar, Compagnie Financière Michelin, Groupe Adeo (maison mère de Leroy Merlin) et Veolia Environnement.

Dans les grandes lignes, MIRIS est une « mutuelle cybernétique ». Plus précisément, pour reprendre les termes de l’annonce officielle publiée au Moniteur belge, il s’agit d’une :

entreprise d’assurance et de réassurance non-vie prenant la forme juridique d’une association d’assurance mutuelle de droit belge […] ayant pour mais désintéressé de protéger ses membres contre les risques informatiques par le développement d’activités d’assurance et de réassurance

MIRIS (Mutuelle d’Assurance et de Réassurance des Systèmes d’Information) fonctionne par capitalisation : il faut monter au capital pour être couvert (cotisation annuelle). La mise initiale pour chaque membre est de 5 M€. Cela doit leur offrir jusqu’à 25 M€ de couverture individuelle sur les deux premières années. En fonction des souscriptions, l’objectif est de passer à 30 M€ sur la troisième année.

MIRIS, une captive franco-allemande

L’idée n’est pas de remplacer les assureurs, mais de pallier le manque de capacités ou de compenser les prix élevés. L’association a d’ailleurs un point d’attache à 10 M€.

MIRIS entend délivrer ses premières couvertures d’assurance au 1euh janvier 2023. Il lui faut encore obtenir l’agrément de l’autorité compétente belge. Elle se laisse la possibilité d’activer le levier de réassurance en cas d’opportunités favorables.

Le conseil d’administration initial – nommé jusqu’en 2025 – se compose comme suit :

François Beaumé (directeur des risques et assurances, Sonepar)
Sonia Cambier
(directrice assurance et prévention, Solvay)
Philippe Cotelle
(directeur de l’assurance cyber et du management des risques assurantiels, ADS)
Nicolas Deparday (directeur de l’assurance et de la stratégie immobilière, Michelin)
Jean-Michel Détourney (ex-administrateur de Solvay Finance)
Eberhard Faller (ex-SVP, BASF)
Patrick Fiedler (SVP, BASF)
Brigitte Japiot (administratrice, Thales Assurances et Gestion des Risques)
Loïc Leymarie (directeur des risques, Adéo)
Marc Pollard (COO de MIRIS ; ex-Marsh)
Daniel Vanwelkenhuyzen (directeur général, ELINI & NIRA & BlueRe)
Olivier sauvage (directeur des risques et assurances, Veolia Environnement)

En toile de fond, les encouragements de Bercy à développer de tels mécanismes face au déséquilibre du marché de l’assurance cyber.
Les membres de MIRIS ont tous leur interne captif. Mais la France est un terreau peu favorable à la création de ce type de structures. En tout cas par rapport aux pays comme le Luxembourg, où la procédure est techniquement et fiscalement plus « légère ».

Photo d’illustration © Sergio Donà Itestro – Fotolia