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Match Group poursuit Google pour abus de position dominante sur le marché des applications

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Match Group poursuit Google pour abus de position dominante sur le marché des applications

Match Group, maison-mère de Meetic et Tinder, a déposé un recours anticoncurrentiel contre Google devant une cour californienne aux États-Unis. Elle affirme qu’il a “illégalement monopolisé le marché de la distribution d’applications” sur Android en les forçant à utiliser son système de paiement propriétaire. Sur ces transactions, Google prend des commissions entre 15 % et 30 % en fonction du chiffre d’affaires des développeurs d’applications.

Match ne pourra plus utiliser son système

Dans ses diverses applications de rencontre, Match Group propose son propre système de paiement. Ou, à partir de juin 2022, Google l’obligera à utiliser le sien sous peine d’exclusion. C’est la raison pour laquelle l’entreprise texane entend une action en justice face à l’imminence de l’échéance.

Dans la plainte, elle critique également la polyvalence du comportement de Google qui aurait mis en place une stratégie visant à “attirer les développeurs d’applications sur sa plateforme avec l’assurance que nous pouvions offrir aux utilisateurs le choix de payer les services qu’ils souhaitent“. Puis, dans un second temps, interdire cette pratique pour pouvoir taxer toutes les transactions.

Le groupe américain dit également être l’incompréhension par rapport à une expérimentation dont bénéficie Spotify qui pourrait proposer un système de paiement alternatif en accord avec Google. “Au moment même où Google met fin à la possibilité historique de Match Group d’offrir aux utilisateurs un choix de systèmes de paiement, il offre à Spotify l’occasion de le faire pour la première fois, tout en refusant les autres demandes de participation parce que le concept est ‘trop nouveau'”, peut-on lire dans la plainte.

Google a répondu aux attaques de Match Group. Dans un billet de blog, signé par Wilson White, VP, Government Affairs & Public Policy, il déclare avoir été “la rampe de lancement permettant à des millions d’entreprises de se connecter avec des consommateurs du monde entier“. Comme le fait Apple, il justifie sa taxation pour des raisons de sécurité, afin de lutter contre”la fraude au paiement et l’abus d’abonnement“.

Une aux procédures Pays-Bas

Match Group critique également la façon de procéder d’Apple. Devant l’Autoriteit Consument & Markt (CMA), l’équivalent de l’Autorité de la concurrence néerlandaise, il a réclamé qu’il accepte de laisser les développeurs proposer une autre solution de paiement. Apple refusant toujours de se mettre en conformité, il a dû payer 50 millions d’euros d’amende et s’expose désormais à d’autres sanctions.