L’opérateur nucléaire ukrainien, Energoatom, a indiqué le 16 août dans un communiqué avoir été la cible d’une cyberattaque russe “sans précédent” sur son site officiel. L’entreprise publique affirme qu’il s’agit de “la plus puissante depuis le début de l’invasion”.
un réseau de 7 millions de bots
Selon Energoatom, cette attaque aurait été perpétrée depuis le territoire russe par le groupe “Cyberarmée du peuple”, qui aurait utilisé 7,25 millions de bots pour simuler des centaines de millions de connexions, pendant trois heures, à la page d’accueil de son site internet, dont le fonctionnement n’aurait pourtant pas été “affecté de manière significative”.
L’Ukraine exploite quatre centrales nucléaires, dont celle de Zaporijja dans le sud du pays, la plus grande centrale d’Europe, occupée par les troupes de Vladimir Poutine depuis mars et actuellement sous le feu de l’artillerie russe et/ou ukrainienne, Moscou et Kiev s’accusant mutuellement des frappes.
la cyberguerre, l’autre front
Les cyberattaques à l’initiative des deux belligérants se multiplient depuis le début du conflit. Du côté pro-russe, la cyberguerre est menée en coopération avec des acteurs biélorusses, iraniens et chinois, selon un rapport du spécialiste en cybersécurité Mandiant. Malwares, deepfakes, campagnes de désinformation, attaques DDoS, piratage de sites gouvernementaux… Au tout début de l’invasion russe, un satellite de télécommunications américain avait également été la cible d’une cyberattaque.
Mi-mai, une ONG avait ainsi dénombré 45 cyberattaques visant l’Ukraine. Mais aucune n’a entraîné de perturbations majeures. De leur côté, les forces pro-ukrainiennes, appuyées par des hackers étrangers de l’IT Army et par l’armée régulière américaine, conduisent elles aussi des opérations contre-offensives.