La start-up parisienne Gleamer apporte une nouvelle fois les preuves de l’efficacité de son logiciel BoneView. Associé à l’appareil de radiologie, il est capable de détecter la ou les zones fracturées grâce à un système d’apprentissage automatique puis de proposer des conclusions aux professionnels de santé. Son but n’est pas de remplacer les radiologues mais de leur permettre de se libérer du temps pour se concentrer sur les tâches à plus forte valeur ajoutée, tels que des dossiers plus complexes à traiter.
Une étude en pédiatrie
Cette fois-ci, BoneView a été testé sur des patients âgés de 2 à 21 ans à l’hôpital Armand Trousseau situé à Paris, spécialisé dans la maternité et la pédiatrie. Les résultats de cette étude ont été publiés le 28 septembre dans la revue scientifique Radiologie pédiatrique. Ils ont été obtenus à partir d’une cohorte de 300 examens radiologiques anonymisés du squelette appendiculaire. Celui-ci est constitué des os des membres (bras et jambes) et des os qui les attachent au tronc du corps.
Les 300 radiographies ont été lues par trois experts radiologues pédiatriques puis par cinq internes en radiologie. Dans un second temps, ces clichés ont été analysés par le logiciel BoneView. Les résultats sont concluants. En effet, la sensibilité moyenne – c’est-à-dire la capacité de détecter correctement la fracture – pour les deux groupes (senior et junior) était de 73,3% et est passée à 82,8% avec l’intelligence artificielle .
Une différence entre experts et seniors
Sans surprise, il y a une différence entre les radiologues débutants et expérimentés. Pour les premiers, la sensibilité a augmenté de 10,3% et pour les secondes de 8,2%. Du côté de la spécificité soit la capacité à détecter correctement une absence de fracture, “il n’y a pas eu de changement significatif“. Ainsi, pour les radiologues juniors, elle est passée de 86,2% à 87,6%. La sensibilité et la spécificité de l’IA étaient respectivement de 91% et 90%.
La start-up Gleamer est détentrice du marquage CE depuis mars 2020 et a reçu l’approbation de la Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine en charge de réguler les aliments alimentaires, les médicaments et les dispositifs médicaux, en mars 2022. Elle a bouclé une levée de fonds en série A de 7,5 millions d’euros.