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La start-up Hive et l’Inria veulent créer un “cloud souverain” peer-to-peer

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La start-up Hive et l'Inria veulent créer un "cloud souverain" peer-to-peer

Après un financement d’amorçage de sept millions d’euros levé en juin dernier, au moment de sa création, la start-up Hive se félicite à présent d’avoir noué un partenariat avec l’institut national de recherche en sciences et technologies du numérique. La jeune pousse à vu le jour avec l’idée de construire un cloud sécurisé durable et distribué qui s’appuie sur les ressources inutilisées d’ordinateurs à travers le monde.

“Nous voulons mutualiser un système d’exploitation virtuel sur lequel nous offrons des services de stockage sécurisé et de calculs des données”, précise David Gurle, fondateur de Hive. La solution s’adresse d’abord aux particuliers mais la start-up envisage de se tourner vers les PME en fin d’année 2023 puis les grandes entreprises.

“Après nous proposonsons le partage sécurisé de fichiers et de données mais nous prévoyons aussi de créer un coffre-fort numérique en 2023 puis du calcul distribué en 2024.” Le responsable pense notamment à insérer de l’intelligence artificielle pour réaliser du machine learning sur les données ou encore de l’évaluation des risques à destination des banques sur le principe de la simulation Monte-Carlo.

Stratégie et souveraineté décentralisée

Hive repose, pour l’heure, sur plusieurs centaines d’ordinateurs dans le monde, mis à disposition par des particuliers à la fois hébergeur et utilisateur, pour créer un cloud souverain français sécurisé. “Les fichiers sont encryptés de bout en bout par un algorithme post-quantique. Une clé d’encryptage garantit un accès exclusif où que soit logées les données.”

Cette souveraineté des données est au cœur des réflexions et des recherches de l’Inria, l’institut national de recherche en sciences et technologies du numérique. Désormais partenaires, les deux entités vont travailler de concert, pendant quatre ans, pour relever plusieurs défis et répondre aux problématiques soulevées par le concept à commencer par la réparation des données dans le cas d’une défaillance ou encore la simulation d’un réseau de plusieurs millions de nœuds.

“Nous nous interrogeons aussi sur l’autorisation des données sans système centralisé de contrôle.” L’Inria mettra des doctorants et des post-doctorants au service du projet ainsi que des ingénieurs. Chacun des partenaires investira, Hire ayant déjà prévu une enveloppe de deux millions d’euros dans les quatre prochaines années. “Ce partenariat va augmenter nos compétences supérieures avec un acteur reconnu et respecté mais aussi accélérer notre développement pour dévancer des concurrents potentiels.” De son côté, l’Inria disposera d’un moyen pour concrétiser la recherche et dépasser la théorie.

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