En 2021, les start-up de la Food Tech française ont levé 875 millions d’euros, soit 40% de plus qu’en 2020 qui était une bonne année. Le DigitalFoodLab a été publié le 27 septembre 2022 dans la 6ème édition de son rapport sur l’écosystème français de la Food Tech. Il en ressort que ce secteur est en plein essor comme le montre la levée de 250 millions d’euros annoncée par InnovaFeed qui signe ainsi le plus gros tour de table de l’Ag Tech européenne.
Une douzaine d’acquisitions
L’année 2022 semble aussi bien partie pour la Food Tech puisque le cabinet affirme que “les investissements sont bien orientés” lors de la première moitié de l’année. Et ce malgré une baisse des investissements dans les entreprises technologiques à l’échelle du monde et dans un contexte macro-économique difficile.
Cette bonne dynamique est notamment due à une présence accrue des investisseurs étrangers en France. Le cabinet note que les levées de fonds en seed et série A augmentent à la fois en taille et en quantité. 80 levées de fonds de plus de 500000 euros ont été comptées en 2021, et 35 sur le début de l’année 2022.
Le DigitalFoodLab note aussi une hausse des acquisitions comparée aux années précédentes. “Beaucoup sont réalisés par d’autres start-up à des valorisations inférieures aux attentes”écrit le DigitalFoodLab qui assure toutefois que cela est “positif pour l’écosystème qui était (et est toujours) plein de ‘start-up zombies’ (qui ont levé de l’argent, généré des revenus mais qui ne grandissent pas beaucoup).”
Des acquisitions ont tout particulièrement été réalisées dans le secteur de la livraison de plats et de repas : Flink s’est emparé de Cajoo ; Gorilles de Frichti. En tout, DigitalFoodLab recense une douzaine d’acquisitions : Salsify s’est emparé d’Alkemics, La Poste d’Epicery, Sum’up de Tiller, Puratos de Rapidle.
La méfiance est de rigueur
Mais l’écosystème français a toujours des faiblesses : la France est en troisième position au niveau de l’Europe et seulement quatrième au premier semestre 2022. Le cabinet explique cela par la faible présence des start-up françaises dans les secteurs qui intéressent tout particulièrement les investisseurs. Les pépites françaises se concentrent tout particulièrement sur le BtoB avec un axe fintech (en proposant des solutions de paiements pour les restaurants) ou transformation des insectes en pour les animaux. Ce ne sont pas pour autant les secteurs qui intéressent le plus les investisseurs.