Kitty Hawk, l’entreprise du cofondateur de Google Larry Page qui travaille au développement d’un taxi volant, ferme ses portes. La start-up a sobrement annoncé le 21 septembre 2022 sur les réseaux sociaux : “Nous avons pris la décision de mettre fin à Kitty Hawk.” Elle a ajouté travailler sur les détails pour la suite.
Un projet arrêté en 2020
La start-up a été fondée en 2010 par Sebastien Thrun, qui a longtemps travaillé sur le projet de véhicule autonome de Google, et Larry Page. Ce dernier finançait très largement la start-up pour développer des “voitures volantes”. Au printemps 2020, Kitty Hawk a annoncé abandonner son projet de moto volante Flyer et a licencié la majorité des équipes travaillant sur ce projet. La start-up déclare alors vouloir se concentrer sur son avion électrique silencieux Heaviside. Cet aéronef à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL) doit répondre aux besoins de mobilité sur de courte et moyenne distance.
En parallèle la très secrète Kitty Hawk a fondé une coentreprise avec Boeing en 2019. Baptisée Wisk, elle développe un aéronef autonome à décollage et atterrissage verticaux répondant au nom de Cora et sur lequel ses équipes travaillent depuis 2010. Le taxi volant, qui peut accueillir deux passagers, vol à environ 450 m au-dessus du sol. Il dispose d’une autonomie d’une quarantaine de kilomètres et peut circuler à 160 km/h.
Dans l’annonce de sa cession d’activité, Kitty Hawk ne précise rien sur le projet mené par Wisk. Mais il ne semble pas que celui-ci soit affecté, comme le rapporte CNBC, qui a parlé à un porte-parole de Boeing. “La décision de Kitty Hawk de cesser ses activités ne change rien à l’engagement de Boeing envers Wisk. […] Nous ne nous attendons pas à ce que l’annonce de Kitty Hawk affecte les opérations de Wisk ou d’autres activités de quelque manière que ce soit”a déclaré le porte-parole.
Des raisons économiques ?
Dans son message, Kitty Hawk ne détaille pas les raisons de sa cessation d’activité. Mais à l’époque de l’abandon du projet de moto volante, des raisons économiques ont été évoquées par les responsables comme l’impossibilité de trouver un business model permettant au projet d’être rentable. Il est possible que ce soit ce même type de raisons qui poussent aujourd’hui Kitty Hawk à fermer ses portes.
L’écart de mettre au point un taxi volant en fait rêver plus d’un. Nombreuses sont les start-up à s’être créées dans ce défi comme Lilium, Volocopter, Joby Aviation ou encore Ehang. La concurrence est acharnée et les développements sont très visés pour un résultat très incertain. Il est probable que d’autres start-up soient amenées à cesser leur activité si elles ne parviennent à financer leurs recherches.