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GreenOps et FinOps pour optimiser les performances et optimiser le Cloud

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GreenOps et FinOps pour optimiser les performances et optimiser le Cloud

Avec le développement de l’économie circulaire, le prix en compte de l’impact écologique est de plus en plus prégnant dans les décisions informatiques des entreprises.

Pour soutenir l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050, le secteur de l’IT et plus particulièrement du Cloud se mobilise. Partant du constat que la bonne utilisation de la technologie peut y favoriser, les fournisseurs de services Cloud s’attèlent à limiter leur empreinte carbone.

Succès oblige des services informatiques à la demande, le Cloud pourrait d’ici 2025 représentant 20 % de la consommation d’électricité mondiale et 5 % des émissions de CO21et ce, malgré les nombreuses économies qu’il a engendrées en termes de transport ou de dématérialisation.

Avec le développement de l’économie circulaire, le prix en compte de l’impact écologique est de plus en plus prégnant dans les décisions informatiques des entreprises.

D’après une étude récente2si les PME et ETI sont moins d’1 sur 3 à inclure des critères RSE dans leurs appels d’offres, cette proportion va sensiblement augmenté dans les 24 mois.

Plus de 6 décideurs IT sur 10 s’accordent à dire que les pratiques GreenOps jouent un rôle dans leurs futurs choix technologiques.

Rapprocher GreenOps et FinOps

Comment répondre au défi de l’IT durable et rationaliser les consommations énergétiques liées à l’utilisation du cloud tout en maîtrisant les coûts associés ?

Le choix d’un fournisseur qui privilégie les énergies renouvelables est une première étape.

Microsoft qui utilise déjà des crédits d’énergie renouvelable pour 100 % de sa consommation annuelle s’est engagé à utiliser l’énergie renouvelable locale directe dans les 5 prochaines années. Google et AWS utilisent aussi l’énergie propre pour 100 % de leur consommation et s’efforcent d’y utiliser 24/7 afin de ne plus émettre de carbone dans les 10 prochaines années.

Au-delà du fournisseur, le choix d’héberger ses ressources Cloud dans une région utilisant l’énergie renouvelable locale a également un impact. Sans parler du déplacement des charges de travail, à un moment de la journée où l’approvisionnement en énergie renouvelable est abondant, qui peut jouer un rôle positif.

Le fait de privilégier des serveurs plus économes en énergie est une autre étape importante qui doit être renforcée par un double engagement : les utiliser moins fréquemment mais aussi réduire le nombre d’applications sur le cloud.

Plusieurs mesures FinOps peuvent y contribuer comme :

● le développement d’applications qui gèrent les pics de charge sans mobilisateur de ressources supplémentaires,

● le déploiement d’une technologie de type docker permettant de développer des applications de façon efficace, en utilisant moins de ressources, plutôt que de multiplier les machines virtuelles complètes,

● le ”Rightsizing” qui consiste à mettre en service les ressources Cloud nécessaires en fonction des charges de travail,

● et l’utilisation des serveurs cloud de dernière génération.

Pour mesurer les effets sur l’environnement, plusieurs outils mis à disposition par les fournisseurs cloud existent comme Azure Sustainability Calculator, qui offre à ses clients un aperçu des données sur les émissions de carbone associées à leurs services.

D’autres outils de visualisation de données permettant de segmenter les émissions totales de carbone en fonction du service, du projet, de la région et du mois d’utilisation, émergent aussi.

Du côté de l’Open source, l’application « Cloud Carbon Footprint » s’avère pertinente pour des équipes collaborant avec différents fournisseurs cloud.

Cependant, le GreenOps serait incomplet sans l’existence de plusieurs autres indicateurs d’efficacité comme le PUE (Power Usage Effectiveness) qui a traduit l’efficacité énergétique d’un data center ou le CUE (Carbon Usage Effectiveness).

Cette métrique compare les émissions totales de CO2 engendrées par la consommation d’énergie totale du centre de données et la consommation d’énergie des équipements informatiques. Auquel s’ajoute l’ERF (Energy Reuse Factor) qui est le pourcentage d’énergie réutilisée par rapport à l’ensemble de l’énergie consommée dans un centre de données.

Avec la maturité des organisations en matière de cloud et les outils à disposition des équipes, les décisions éclairées peuvent être prises pour non seulement optimiser les coûts, mais aussi les conséquences en termes environnementaux.

Cependant, le succès des méthodologies FinOps et GreenOps ne dépend pas uniquement d’une application décrite dans l’ensemble des bonnes pratiques. Le développement d’une culture d’entreprise en lien avec ces sujets est indispensable. L’aspect humain ne doit en aucun cas être sous-estimé pour profiter des synergies entre GreenOps et FinOps.

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1 https://www.researchgate.net/publication/320225452_Total_Consumer_Power_Consumption_Forecast

2 Etude réalisée en décembre 2021 et janvier 2022 par IDC pour Claranet auprès de 152 PME et ETI françaises