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Emploi IT : comment le Royaume-Uni pimente sa recette

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Le visa HPI est le nouveau joker du Royaume-Uni post-Brexit pour attirer les talents internationaux du développement logiciel à la cybersécurité.
Les pays et les entreprises rivalisent pour attirer les profils technologiques les plus demandés du marché. Dans ce contexte, le Royaume-Uni a lancé le 30 mai son visa HPI (High Potential Individual), équivalent britannique du visa H1B américain réservé aux professionnels très qualifiés.

« Dans l’ingénierie et la cybersécurité ou encore la recherche avancée en santé, le Royaume-Uni sera en mesure d’accueillir des personnes talentueuses pour stimuler la croissance économique ainsi que les avancées technologiques et médicales », a indiqué le gouvernement britannique par voie de communiqué. « La compétition pour attirer les meilleurs talents internationaux est féroce. Recevoir des profils d’universités internationales permettra de compléter le bassin de diplômés particulièrement brillants d’universités britanniques », a ajouté le Home Office.

Qui peut bénificier d’un visa HPI ?

Les profils diplômés de 50 universités et grandes écoles sont éligibles. Harvard et le MIT aux États-Unis, l’université de Kyoto au Japon ou encore l’université PSL (Paris Sciences et Lettres), la seule classée pour la France, font partie des établissements concernés.

Pour obtenir le sésame, les contrôles de sécurité s’appliquent toujours, ainsi qu’un test de maîtrise de la langue anglaise. Le visa coûte 715 £ (837 € environ) s’ajoutant des frais supplémentaires non négligeables (santé, « fonds d’entretien »…). Les candidats retenus ont refusé un visa de travail de 2 ans (3 ans pour ceux qui ont un doctorat) et seront autorisés à emprunter d’autres voies vers un emploi à long terme, en famille le cas échéant.

Attirer les talents internationaux

Effectif depuis le 31 janvier 2020, le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (« Brexit ») a compliqué les recrutements de professionnels nés, basés et formés à l’étranger. Le Home Office souhaite donc simplifier et rendre plus rapide le processus d’obtention du visa pour les profils « à haut potentiel ». Le nombre de visas délivrés n’est pas plafonné, mais leur obtention reste « très sélective ».

Comme un relevé le Financial Times, l’initiative n’est pas sans rappeler le Highly Skilled Migrant Program actif de 2002 à 2008. Cependant, contrairement au précédent programme, le nouveau visa HPI permet à ses bénéficiaires de venir au Royaume-Uni sans recommandation , ni promesse d’embauche obtenue au préalable auprès d’une entreprise basée dans le pays.

Il n’est plus question, tout du moins évidemment, de témoigner d’un certain niveau de salaire ou encore de consentir que le poste convoité ne peut être fourni par un travailleur britannique.

D’autres pays cherchent à rapprocher l’offre de compétences technologiques disponibles de la forte demande d’entreprises et d’administrations publiques. La France promeut ainsi la création d’un guichet unique d’information, « European Tech Talent », capable de renforcer l’attractivité de l’Europe auprès de profils qualifiés internationaux.

(crédit photo © Sergey Tarasov – Adobe Stock)