Un appel à candidatures qui souligne la belle dynamique de l’année 2021. Les start-up qui souhaitent postuler pour intégrer les programmes French Tech 120 (FT120) et Next 40 peuvent le faire dès ce jeudi 20 octobre 2022 et jusqu’au 2 décembre à 23h59. Les critères de sélection concernant les levées de fonds sont revus à la hausse ce qui met en lumière la bonne dynamique de l’écosystème.
Des levées de fonds plus importantes
Sont automatiquement intégrées au Next 40 toutes les licornes (les sociétés technologiques non cotées valorisées plus d’un milliard de dollars) et les start-up ayant réalisé les meilleures levées de fonds sur les trois dernières années. Les années précédentes, toutes les start-up ayant réalisé une levée de fonds supérieur à 100 millions d’euros sur les trois dernières années étaient intégrées. Mais cette année “ce n’est pas possible sinon il y aurait plus de 40 start-up”souligne Clara Chappaz, la directrice de la Mission French Tech.
Les quarante start-up du Next 40 sont intégrées d’office au FT120. Pour les autres jeunes pousses postulants, elles doivent obligatoirement avoir leur siège social en France, ne pas avoir été rachetée et être une entreprise innovante. Puis deux start-up par région sont sélectionnées : l’une selon un critère de levée de fonds et l’autre d’hyper-croissance. Pour le critère de la levée de fonds, celui-ci a également été rehaussé de 20 à 40 millions d’euros.
L’évolution des critères montre que l’écosystème s’est développé comme le souligne l’année 2021 record en termes de levées de fonds. “Pour l’année prochaine, le climat est incertain”, glisse Clara Chappaz. Les critères sont restés les mêmes ou sont induits à évalués selon les besoins. Mais pour l’instant, la dynamique est plutôt bonne et les levées de fonds réalisées sur 2022 pourraient être au même niveau que l’année précédente. L’objectif est “s’adapter à l’évolution de l’écosystème”ajoute Clara Chappaz.
Diversité, parité et climat sont au programme
L’autre gros changement est l’engagement demandé aux jeunes pousses sous les sujets à impact. Lorsque les lauréats ont été annoncés en début d’année, il a rapidement été mis en avant qu’il n’y avait aucune femme CEO dans les start-up du Next 40. “Il ya eu l’envie de traiter le sujet de la parité collectivement”, explique Clara Chappaz. Des discussions attendues entre les entrepreneurs et la Mission French Tech sont nées un pacte de parité aujourd’hui signé par 72 start-up.
“Cette année l’objectif est de mettre ce sujet sur l’agenda de la promotion dès le début”, précise-t-elle. Il est demandé aux lauréats des FT120 et Next 40 de s’engager à mesurer leur bilan carbone, à publier un index de l’égalité professionnelle et à consulter leurs collaborateurs sur le sujet de la diversité grâce à un questionnaire prédéfinit. “Ce questionnaire a été réalisé avec l’aide d’associations spécialisées sur ces sujets”, glisse la directrice de la Mission French Tech. L’idée derrière est d’avoir des retours des différentes start-up pour savoir sont avancés sur quel sujet et partager les bonnes pratiques entre elles.
Des avantages à mettre en avant
En poussant ces thématiques, Clara Chappaz souhaite que “les géants de demain soient des entreprises qui intègrent ces critères dès le début.” Si ces sujets peuvent sembler non prioritaires pour les entrepreneurs, ils peuvent également les retourner à leur avantage en mettant en avant leur travail et leur évolution sur ces thématiques auprès des investisseurs qui revoient actuellement leurs critères à la hausse avant de participer à une levée de fonds .
La pression sur ces sujets vient à la fois des investisseurs, comme le montre l’initiative Tech Your Place, des talents eux-mêmes (dont la pénurie est régulièrement mise en avant) et des consommateurs. Raisons de plus pour les entrepreneurs de se saisir de ces sujets. Si la Mission French Tech s’engage à accompagner les start-up dans leurs démarches, pourrait-elle prendre des sanctions en cas de non-respect de ces engagements ?
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