La société d’accélération du transfert de technologies (SATT) du Sud-Est – qui couvre les régions Sud et Corse – serait-t-elle victime d’une attaque informatique ? C’est en tout cas ce qu’affirme le groupe de criminels Espionnage industriel dans un message posté directement sur le site de la SATT. L’information a été identifiée le 2 juin par le compte MalwareHunterÉquipeune équipe de chercheurs spécialisés en sécurité informatique.
Plus de 200 gigaoctets de données volées ?
Plus précisément, la SATT aurait été touchée par un ransomware. Ce virus chiffre l’intégralité des données contenues dans un système d’information et propose le paiement d’une rançon aux victimes en échange d’une clé de déchiffrement (avec aucune garantie qu’elle ne fonctionne). En l’espèce, Industrial Spy devrait réussir à mettre la main sur plus de 200 gigaoctets d’informations, qu’il compte vendre pour 500 000 dollars, d’après Bleeping Computer.
Ce vol pourrait s’avérer particulièrement grave car les SATT provoquent des données particulièrement sensibles s’agissant d’innovations de pointe. En effet, créées par un ou plusieurs universités et organismes de recherche, elles sont chargées de détecter et d’évaluer les inventions issues des laboratoires de la recherche publique pour les accompagner jusqu’à leur transfert vers des entreprises. La France compte actuellement 13 SATT.
Contacté par L’Usine Digitale, le service de communication de la SATT a démenti cette accusation de cyberattaque. Il nous a affirmé que “tout fonctionnait” de leur côté. Le site est toujours inopérant au moment de la rédaction de cet article.