La sous-représentation des femmes dans la cybersécurité persiste, malgré des signes préconisés, selon les données de l’organisation (ISC)².
Pallier le déficit de compétences en cybersécurité est une priorité pour les entreprises et les administrations.
Malgré tout, la sous-représentation des femmes dans ce secteur en forte croissance persiste.
Selon des données* agrégées par l’International Information Systems Security Certification Consortium (ISC)², les femmes représentent 25% de la main d’oeuvre dans la cybersécurité mondiale (une proportion équivalente ou presque à celle du secteur IT dans son ensemble).
Certes, ce taux a diminué en cinq ans, mais il demeure encore peu élevé. Ou, l’industrie peine à répondre à l’inadéquation entre la demande exprimée par les entreprises et l’offre de spécialistes en cybersécurité disponibles pour répondre aux attentes.
Le marché manquerait ainsi de trois millions de professionnels dans ce domaine, selon l’organisation basée à Palm Harbor (Floride).
Quels leviers peuvent-on activer pour mieux faire ?
Mentorat et rémunération
Moins nombreuses dans les filières STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques), les femmes quittent plus rapidement la « cyber » que leurs homologues masculins. La situation n’est pas désespérée pour autant.
Selon une autre source (Gartner) citée par The Register, les femmes qui ont choisi ce secteur obtiennent actuellement des diplômes et des certifications de niveau supérieur.
De quoi alimentait le vivier de talents en sécurité informatique et faisait face à la multiplication et la sophistication des attaques cyber ?
Pour tendre vers cet objectif, (ISC)² recommande, comme d’autres, d’investir une culture de travail inclusive portée par la formation, le mentorat et la diversité du leadership.
D’autres sujets à saisir seraient les perspectives d’évolution de carrière et l’équité salariale.
En France, une autre enquête (OpinionWay) porte sur les rémunérations du secteur. 95 800 euros, c’est le salaire annuel moyen (fixe et variable) des 290 RSSI interrogés, dont 15% de femmes, membres du CESIN (Club des experts de la sécurité de l’information et du numérique).
Quant au salaire médian (50 % gagnent plus, 50 % gagnent moins), il est de 89 200 euros.
Il reste que les niveaux de rémunération peuvent varier en fonction de l’expérience des personnes concernées, du secteur, de la localisation et de la taille de l’entreprise.
*Plus de 4 750 professionnels de la cybersécurité ont répondu à l’enquête réalisée avec Aberdeen Strategy & Research (une entreprise du groupe Ziff Davis) | source : « The 2021 (ISC)² Cybersecurity Workforce Study ».
(crédit photo via Pixabay)