Avec l’offre Alloy, Oracle pousse OCI en marque blanche et se détache – presque – totalement des clients finaux, autant techniquement que contractuellement.
Les « régions dédiées » de Cloud@Customer, mais à destination des MSP. C’est la forme que semble devoir prendre Oracle Alloy.
Le groupe américain vient d’annoncer cette offre. À travers elle, il permet aux clients d’héberger les services OCI dans leurs centres de données (sur le modèle des « régions dédiées », illustré ci-dessous). Surtout, il leur procure de quoi « devenir des fournisseurs cloud ». D’un côté, les outils pour développer leurs propres services sur ce socle ; y compris en intégrant des ressources externes, jusqu’aux mainframes. De l’autre, pour gérer la commercialisation. Avec notamment une instance de l’ERP Fusion Cloud et des capacités de personnalisation (marque blanche).
Avec Alloy, Oracle ne traite donc pas directement avec le client final. Autant sur la partie technique (ses équipes n’interviendront qu’« facultativement ») que contractuelles. Juridiquement, cela pourrait garantir une non-exposition aux lois extraterritoriales américaines. Avec les mêmes zones grises auxquelles celles auxquelles sont confrontées, en France, les coentreprises Bleu (Microsoft-Orange-Capgemini) et S3NS (Google-Thales).
Oracle viserait l’échéance avril 2023 pour proposer une première version expérimentale d’Alloy. On surveillera, en parallèle, le lancement des « régions cloud souveraines », qui restent la réponse principale du groupe aux enjeux de souveraineté à l’échelle européenne.
Illustration principale : siège d’Oracle à Austin (Texas)