Après les taxis new-yorkais, Uber noue un partenariat avec IT Taxi, le plus grand service de répartition des taxis en Italie. Avec ce partenariat, annoncé le 24 mai 2022, Uber cherche à renforcer sa présence dans le pays. Ce sont 12000 chauffeurs IT Taxi qui pourraient accepter des courses via l’application Uber.
Une pénurie de chauffeur
L’entreprise de VTC est présente dans 90 villes à travers le pays et souhaite étendre sa présence dans ce pays avec cet accord. “Il s’agit d’un accord historique sur l’un de nos marchés les plus importants sur le plan stratégique à l’échelle mondiale”a affirmé Dara Khosrowshahi, PDG d’Uber, dans un communiqué repris par CNBC.
Pour Uber, cet accord intervient à un moment où l’entreprise fait face à une pénurie de chauffeur. La pandémie de Covid-19 et la réduction drastique de l’activité a conduit bon nombre de chauffeurs de VTC à se tourner vers d’autres activités. L’entreprise peine à les faire revenir sur la plateforme et cela entraîne des temps d’attente plus long et une augmentation du prix des courses. Cet accord s’inscrit aussi dans son ambition de devenir une plateforme multimodale et de proposer différents moyens de mobilité sur son application. Uber a notamment ajouté trottinettes et vélos électriques en libre-service sur son application.
Multiplication des partenariats
Surtout, ce n’est pas le premier partenariat de ce type pour Uber qui a annoncé des accords similaires aux Etats-Unis (New-York, San Francisco), en Espagne (Madrid), en Allemagne, en Australie, en Turquie, en Corée du Sud et à Hong-Kong. “Nous pensons fortement que les taxis et Uber sont plus forts ensemble, et nous sommes engagés à en faire un partenariat de confiance et de coopération sur le long terme”, a ajouté Dara Khosrowshahi à propos de l’accord avec IT Italy. A quand le rapprochement avec les taxis français ?
Un changement de stratégie pour l’entreprise de VTC qui a vu s’élever les chauffeurs de taxis contre son modèle dès son lancement en 2009. En France, plusieurs manifestations ont éclaté lors de l’arrivée de l’entreprise de VTC. En Italie aussi, l’entreprise a été la cible de protestations de chauffeurs de taxi en 2017, rappelle CNBC. Un tribunal a bloqué cette application pour des raisons anticoncurrentielles en 2015 avant qu’une autre décision ne vienne l’annuler.