C’est une première en Europe, et une bonne nouvelle pour les clients d’Amazon. L’entreprise annonce ce jeudi 20 octobre qu’elle entend une action devant la justice pénale en Italie à l’encontre d’un grand courtisan revendant des faux avis sur internet. L’entreprise de Seattle indique que ce courtisan a bâti un large réseau d’individus payés (remboursés de leurs achats sur la plateforme) pour poster des avis “5 étoiles” sur les produits qu’ils achètent.
Une plainte au pénal en Italie
“La décision de porter plainte au pénal dans cette affaire souligne la détermination de l’entreprise à barrer la route aux individus malveillants qui tirent profit du fait de tromper les consommateurs et les vendeurs”insiste Amazon, qui ajoute que les personnes concernées penseraient des amendes, mais aussi la prison.
Amazon annonce également une première plainte au civil en Espagne, là encore contre un courtisan de faux avis, nommé Agencia Reviews, qui procède de la même manière.
“Amazon ne lâchera rien”
Dix autres actions en justice ont été créées aux États-Unis, et Amazon a également envoyé des lettres d’avertissement à cinq sites basés en Allemagne, qui renvoyaient vers des courtisans de faux avis et ont cessé cette publicité.
En juillet dernier, le géant de l’e-commerce avait déjà provoqué une procédure contre les administrateurs de 10 000 groupes Facebook organisant la publication de faux avis sur son site. “Amazon ne lâchera rien”lance dans son communiqué d’aujourd’hui Dharmesh Mehta, le vice-président Selling Partner Services d’Amazon. “Il n’y a pas de place pour les faux avis, ni sur Amazon, ni nulle part ailleurs dans le secteur. Amazon décide de dépenser des ressources significatives au combat contre les faux avis et de s’assurer que les clients peuvent acheter en toute confiance.”
“Investissements significatifs”
Une déclaration qui sonne à la fois comme un avertissement envoyé aux manipulateurs d’avis, et comme un moyen de rassurer les régulateurs. En effet, une enquête menée par la Commission européenne à montré que plus de la moitié des sites qu’elle avait contrôlés ne s’est pas produite “suffisamment d’efforts pour garantir que les avis soient authentiques”ne fermant pas la porte à des procédures pour corriger cette situation. Et en juin 2021, l’autorité de la concurrence britannique a ouvert une enquête visant Amazon et Google pour déterminer si les deux géants luttaient suffisamment contre les faux commentaires.
Le fait qu’Amazon insiste sur les “ressources significatives” mobilisées pour enquêter et intenter des poursuites peuvent être vues comme une réponse du berger à la bergère. Amazon précise qu’elle emploie une “équipe internationale dédiée d’experts, enquêteurs, avocats, analystes et autres spécialistes pour traquer les revendeurs de faux avis, rassembler des preuves sur leur mode opératoire, et engager des poursuites à leur rencontre”. L’entreprise ajoute qu’elle travaille “en coopération avec les pouvoirs publics et les régulateurs”et qu’elle développe des moyens de contrôle s’appuyant sur le machine learning.
Des moyens conséquents et une armée de juristes qui ne sont pas à la portée de tous les sites marchands, et qui pour le coup serviront l’ensemble du secteur.
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