Reflex CES, une société fondée en 2000 qui a conçu et fabrique des cartes électroniques et des systèmes embarqués complexes à base de FPGA (matrices de portes programmables sur site), ou circuits logiques programmables en bon français, vient d’obtenir un financement de 8 millions d’euros. Il provient de Crédit Mutuel Equity et du fonds du ministère des Armées, Definvest, géré par Bpifrance.
Avec l’appui de ces deux fonds, l’entreprise, basée à Lisses dans l’Essonne, réorganise son capital, contrôlée par ses dirigeants. “Le but de la réorganisation de notre capital est simple : renforcé le plan de développement en cours par une stratégie de croissance externe ciblée”explique Sylvain Neveu, président du groupe, dans un communiqué.
des coprocesseurs qui accélèrent les calculs
Reflex CES a réalisé un chiffre d’affaires de 23 millions d’euros l’année dernière. Elle compte plus de 70 collaborateurs en France et en Californie, et travaille pour des clients comme Thales, Atos, Safran, la DGA et BAE Systems. L’entreprise commercialise des produits sur catalogue et sur-mesure, pour des clients dans les secteurs de la défense, de la cybersécurité, des biosciences, de l’instrumentation (capteurs et traitement de données) et de la finance.
Sa spécialité : le FPGA, une “solution technologique répondant aux problématiques de traitement de données massives très rapide, adaptée à de nombreuses applications nécessitant des capacités de reprogrammation et d’adaptabilité, tout en permettant un court time-to-market”, explique le communiqué. Concrètement, il s’agit de composants programmables qui apportent la puissance de calcul complémentaire pour certains cas d’usage, et sont notamment capables de traiter de grandes quantités de données en simultané. Ce marché est dominé par Intel et Xilinx, récemment racheté par AMD.
un domaine stratégique pour la défense
Il s’agit d’un domaine industriel stratégique dans l’électronique de défense, qui intéresse en haut lieu la Direction générale de l’armement (DGA), qui pilote le fonds Definvest avec Bpifrance. Ce fonds, doté de 100 millions d’euros, a pour objet la prise de participations stratégiques au capital de PME de la défense.
Reflex CES a été soutenu à hauteur de 600 000 euros dans le cadre du plan de relance. Ancienne filiale du groupe d’électronique français PLDA, elle en est sortie en 2017 par le biais d’une opération de MBO (management buy out) menée avec MBO Partenaires.