En tant que studio spécialisé dans les jeux mobiles de casino (myVegas…), c’est tout naturellement que Playstudios a annoncé début août qu’il se lançait dans les NFT en accordant une division blockchain. La société basée à Las Vegas lance par ailleurs un fonds d’investissement de 10 millions de dollars qui prendra des participations dans des jeux play-to-earn.
Playstudios est née en 2011 à la grande époque des jeux sociaux développés pour Facebook, comme ceux de Zynga. Sa particularité est de conclure des partenariats avec des acteurs des loisirs, du tourisme et des casinos pour offrir aux joueurs des récompenses dans le monde réel, ce qui lui permet de libérer des revenus BtoB. Cotée sur le Nasdaq depuis juin 2021, la société a racheté en novembre dernier la licence Tetris, pour l’exploiter sur mobile et Facebook Messenger.
tokeniser le programme de fidélité
Le but de la nouvelle division, baptisée Playblocks, est de “tokeniser” le programme de fidélité, pour permettre aux joueurs de s’échanger et de vendre des récompenses. Elle s’appuie sur le rachat de Wonderblocks, une start-up créée par une ancienne de Playstudios, qui permet aux développeurs de jeux d’intégrer des fonctionnalités play-to-earn ; et sur un partenariat stratégique avec Forte, une start-up qui a levé 725 millions de dollars en 2021 pour sa plateforme de développement de jeux sur la blockchain. Au titre de ce partenariat, le nouveau fonds d’investissement de Playstudios a pris une participation dans Forte.
Playstudios revendique 6,6 millions d’utilisateurs actifs mensuels, et prévoit de réaliser sur son exercice 2022 un chiffre d’affaires entre 270 et 285 millions de dollars.
Le jeu est actuellement l’une des branches de la crypto-économie qui résiste mieux à la crise du secteur, en continuant d’attirer les investisseurs. Griffin Gaming Partners a annoncé en mars le lancement d’un fonds de 750 millions de dollars dédié au crypto-gaming, et Andreessen Horowitz a bouclé en mai un fonds de 600 millions de dollars spécialisé dans le jeu vidéo, qui investira en partie dans le web3.