La composition du gouvernement de la Première ministre Elisabeth Borne a été annoncée ce vendredi par le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler. Le numéro deux du gouvernement, Bruno Le Mairequi conserve son portefeuille de ministre de l’Économiese voit adjacente à la souveraineté industrielle et numérique.
La dernière fois que le numérique avait été directement rattaché au ministère de l’Économie, c’était dans le deuxième gouvernement de Manuel Valls. Le poste était alors occupé par un certain Emmanuel Macron. Le nouveau titre du ministère fait écho à la place prépondérante qu’a pris la question de la souveraineté numérique dans les débats économiques en France et en Europe.
Aucun secrétaire d’État rattaché au ministre de l’Économie n’a – pour l’instant en tout cas – été nommé pour prendre en charge le Numérique. Mais de nouvelles nominations pourraient intervenir après les élections législatives. Le premier conseil des ministres aura lieu le lundi 23 mai.
La “puissance de Bercy”
Dans le gouvernement de Jean Castex, c’est Cédric O qui occupait le secrétariat d’Etat au Numérique. Ce dernier, qui avait annoncé en amont son intention de retourner dans le secteur privé, quitte le gouvernement. Dans une interview à BFMTV, Cédric O est revenu sur son bilan, qu’il estime “très positif”malgré “éléments largement incomplets”. Il a notamment déclaré dans cet entretien : “Je pense qu’un ministre du numérique séparé de l’économie et sans administration est un ministre sans pouvoir. Il faut la puissance de Bercy. On pourrait même imaginer que le numérique dépende du Premier ministre.”
L’ancien secrétaire d’État développe notamment qu’il faut continuer le travail sur la French Tech, ajouter les efforts relatifs à l’inclusion numérique car le “chemin est très long”, et rattraper le retard sur le cloud souverain. Ce n’est qu’un aperçu des chantiers numériques qui attendent le nouveau gouvernement.
Parmi ceux-ci, la formation et la pénurie de professionnels du numérique, toutes les questions qui tournent autour de la souveraineté numérique, la régulation, l’achèvement de la couverture du territoire en fibre optique, le serpent de mer de l’enseignement du code informatique à l’école, et la cybersécurité.
La composition du gouvernement d’Elisabeth Borne
Ministres
- Affaires étrangères et Europe : Catherine Colonna
- Affaires européennes : Clément Beaune
- Agriculture et souveraineté alimentaire : Marc Fesneau
- Armées : Sébastien Lecornu
- Budget : Gabriel Attal
- Commerce extérieur : Frank Riester
- Culture : Rima Abdul Malak
- Économie, finances, souveraineté industrielle et numérique : Bruno Le Maire
- Éducation nationale et jeunesse : Pap Ndiaye
- Enseignement supérieur, recherche et innovation : Sylvie Retailleau
- Intérieur : Gérald Darmanin
- Justice : Eric Dupond-Moretti
- Outre-Mer : Yaël Braun-Pivet
- Santé et prévention : Brigitte Bourguignon
- Solidarité, autonomie et personnes handicapées : Damien Abad
- Sports et JO : Amélie Oudéa-Castéra
- Transformation et Fonction publique : Stanislas Guérini
- Transition écologique et cohésion des territoires : Amélie de Montchalin
- Transition énergétique : Agnès Pannier-Runacher
- Travail, plein emploi, Insertion : Olivier Dussopt
Ministres délégués
- Collectivités territoriales : Christophe Béchu
- Comptes publics : Gabriel Attal
- Égalité entre les femmes et les hommes, diversité et égalité des chances : Isabelle Rome
- Relation avec le parlement et vie démocratique : Olivier Véran