Les négociations annuelles obligatoires sont terminées chez Amazon France Logistique. Epilogue des grèves qui ont émaillé le mois d’avril et se sont encore poursuivies sur certains sites en début de semaine, les salariés bénéficieront d’une augmentation générale de 3,5%. L’accord n’a été signé que par la CFE-CGC. Les quatre autres organisations syndicales (CGT, CFDT, CAT, Sud) ont montré que la hausse était insuffisante. Ils demandaient au moins 5 %.
Décision unilatérale
Cependant, alors que la direction d’Amazon avait menacé de redescendre à 3 % – sa deuxième offre – si elle n’obtenait pas la signature de l’intersyndicale, elle a finalement maintenant sa troisième proposition à 3,5 %. Par ailleurs, les techniciens informatiques auront désormais un statut d’agent de maîtrise.
En revanche, Amazon a serré la vis sur plusieurs avantages existants, notamment le nombre de jours d’absence autorisés sans justificatifs (qui passe de trois à un), des indemnités de départ à la retraite, et des aménagements de temps de travail pour les salariées en procédure de procréation médicale assistée.
Pas de 2e syndicat aux Etats-Unis
Aux Etats-Unis, les nouvelles du front de la sécurité sociale. Les salariés du deuxième centre logistique de New York qui devaient se prononcer pour ou contre leur représentation par Amazon Labour Union, le premier syndicat à s’être créé dans l’entreprise au mois d’avril, ont voté contre à 62 % la semaine dernière .
Par ailleurs, Amazon s’est distingué cette semaine, à la suite des révélations concernant un projet de la Cour Suprême américaine de revenir sur le droit à l’avortement, en déclarant que l’entreprise rembourserait jusqu’à 4000 dollars à ses employées si elles doivent se rendre à plus de 160 kilomètres de chez elles pour faire pratiquer une interruption volontaire de grossesse. Cette mesure vaut également pour d’autres procédures médicales.
Ralentissement de la croissance
Amazon a publié la semaine dernière des résultats trimestriels faisant état d’une perte nette de 3,8 milliards de dollars de janvier à mars 2022, malgré une croissance de 7% du chiffre d’affaires sur un an. C’est le plus faible rythme de croissance enregistré par l’entreprise depuis 20 ans, et sa première perte trimestrielle depuis 2015.