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Twitter, Lyft, Stripe… Semaine sanglante pour l’emploi dans la Tech

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Twitter, Lyft, Stripe… Semaine sanglante pour l'emploi dans la Tech
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C’est l’hécatombe dans la Silicon Valley. Les annonces de licenciements cette semaine ont atteint du jamais vu dans les entreprises de la Tech depuis le début de la crise actuelle, alors que la confiance des ménages s’est dégradée sensiblement en octobre et que la chute des prix de l’immobilier s’ s’accélère. Le déficit commercial s’est creusé pour la première fois de l’année en septembre et face à l’inflation, la Fed a encore relevé son taux directeur de 75 points de base mercredi. À Wall Street, l’indice Nasdaq est en recul de près de 5 % cette semaine. Il a perdu 35% depuis le début de l’année. Les patrons d’entreprise craignent une régression en 2023.

Des plans de départs massifs

Ce vendredi, ce sont les salariés de Twitter qui apprendront par mail s’ils continueront l’aventure avec leur nouveau patron Elon Musk, ou pas. Les licenciés doivent débuter aujourd’hui et selon le Poste de Washington, le milliardaire a prévu de renvoyer la moitié des 7500 salariés du réseau social, cherchant selon Reuters à réduire les coûts de 1 milliard de dollars par an. D’après Bloomberg, une class action aurait été engendrée par les employés de Twitter, qui accusent leur “Chief Twit” de ne pas avoir respecté le délai légal de préavis.

Jeudi, on apprenait deux autres plans de suppressions de postes massifs. Chez Bande, la fintech de paiement, qui va licencier 14 % de ses effectifs, soit plus d’un millier de salariés. Et chez Lyftl’entreprise de VTC, qui annonce une réduction de 13% de son personnel, soit près de 700 suppressions de postes.

Un autre plan de plusieurs centaines de suppressions de postes a été annoncé cette semaine. Touchée de plein fouet par la hausse des taux d’intérêt, la proptech Porte ouvertequi rachète et revend des biens immobiliers résidentiels, a décidé de se séparer de 550 employés, 18 % de ses effectifs.

Et puis, même si c’était la semaine dernière, on ne peut pas faire l’impasse sur les 3000 suppressions d’annonces annoncées par le plus gros fabriquant de disques durs mondial Seagatesoit 8% de ses effectifs dans le monde.

Hémorragie dans la fintech et la crypto

Stripe n’est pas la seule fintech de cette liste funeste. La fintech de services bancaires Carillon va réduire ses effectifs de 12% en faisant à partir de 150 personnes, rapporte The Information. Chargebee, qui fournit des solutions SaaS de facturation pour les abonnements, se sépare de 10 % de ses salariés, soit 140 personnes. Même nombre de licenciés chez Parvenu, plateforme de prêt basée sur l’intelligence artificielle, ce qui représente 7% de ses effectifs.

Dans le monde de la finance alternative, la crypto a également son lot d’annonces cette semaine. L’américain Galaxie Numérique envisager selon Bloomberg une réduction de 15 à 20% de ses forces vives. Le canadien Laboratoires Dapper, spécialiste des NFT (Cryptokitties, NBA Top Shot), dit au revoir à 22% de son personnel, un Betakit informé. La plateforme de trading Bitmex (enregistrée aux Seychelles) et l’américaine Groupe de devises numériques (Coindesk) ont également été restructurés, s’inspirent des informations de The Block et Bloomberg.

En Europe aussi

La semaine n’a pas épargné la Tech européenne, depuis le suédois Kry, connu en France sous le nom de Livi, qui développe des plateformes de téléconsultation, a annoncé la suppression de 300 postes, soit 10% de son personnel. L’entreprise avait levé 160 millions de dollars en juillet dernier. Elle doit se retirer d’Allemagne ce mois-ci.

Le danois Pleo, concurrent de Spendesk qui s’est lancé en France en juillet, supprimé quant à lui 150 emplois, ce qui correspond à 15 % de ses effectifs. Et la fintech allemande Smava, spécialisée dans le crédit, se sépare d’une centaine de personnes selon Business Insider.

Quand on ne licencie pas, on gèle les recrutements

Forcément, les start-up désignées sur le marché du recrutement ressentent les effets du tsunami. Gemmequi fournit des logiciels aux RH, a annoncé le licenciement de 100 personnes cette semaine, soit un tiers de ses effectifs selon The Information.

Ca licencie également dans les équipes RH des start-up, comme chez CloudCuisinesla start-up de dark kitchens créée par le cofondateur d’Uber Travis Kalanick, qui a licencié 30 recruteurs selon Business Insider.

A côté de ce déferlement de suppressions de postes, deux géants ont annoncé cette semaine de nouveaux gels de recrutements. Il s’agite d’Amazone, qui a décidé de geler les embauches au siège, dans toutes ses activités. Jusqu’à présent, les suspensions de concernaient que ses activités e-commerce. Et d’Pommesauf dans les activités de R&D selon Bloomberg.

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