Les choses vont vite pour Numspot, la future offre de “cloud de confiance”, portée par Docapost, branche numérique du Groupe La Poste, en partenariat avec Dassault Systèmes, Bouygues Telecom et la Banque des Territoires. “L’entreprise est en cours de création», a indiqué Sébastien Massart, directeur de la stratégie chez Dassault Systèmes, une semaine après l’annonce de cette nouvelle alliance.
Ce nouveau “cloud de confiance” devrait ainsi être opérationnel dès la mi-2023. “On part déjà d’un socle SecNumCloud existant. L’infrastructure est déjà là, il s’agit maintenant de constituer la société et l’équipe qui va commercialiser ces offres-là», at-il expliqué à L’Usine Digitale, alors que Dassault Système met à disposition sa filiale cloud, Outscale, déjà rédigé par l’Anssi.
Le gendarme français de la cybersécurité prévoit en effet qu’une “la prestation de services d’informatique en nuage qualifiée peut être associée à la réalisation d’autres prestations complémentaires (développement, intégration de produits de sécurité, etc.) sans perdre le bénéfice de la qualification”.
Muscler l’écosystème
L’ambition de Numspot est de “muscler un écosystème français et européen qui a énormément de potentiel scientifique, technologique, pour le faire passer à l’échelle industrielle« afin de »transformer les administrations», a souligné Sébastien Massart.
Pour ce faire, le consortium français pourra compter sur le fait que ses membres »se connaître bien« et constituant une »passerelle entre une puissance industrielle qui vient du privé et une compréhension intime des organisations publiques“, at-il ajouté. Numspot pourra également se reposer sur les engagements de chacun de ses acteurs, notamment sur le plan environnemental.
La Poste, par sa filière Docapost, embarquera par ailleurs son expertise en matière d’identité numérique et sa capacité à la faire entrer.dans des usages quotidiens, massifs et de confiance», a précisé le directeur de la stratégie de Dassault Systèmes.
Une ambition européenne
S’il reconnaît que ce nouveau projet s’inscrit dans un “paysage concurrentiel», avec les annonces de partenariats franco-américains qui ne devraient, quant à eux, qu’être opérationnels en 2024, Sébastien Massart met plutôt sur les avantages différenciants que Numspot compte proposer.
Et cette stratégie pourrait bien être la bonne, alors que Numspot a généré “des marques d’intérêt extrêmement fortes” depuis son annonce, selon lui. “À ce stade, il n’y a pas de compétition réelle», at-il souligné, alors que les «nuages de confiance« Les franco-américains sont loin d’avoir obtenu le fameux sésame de l’Anssi, ce qui pourrait s’avérer plus complexe que prévu.
L’ambition de Numspot est également européenne. “On commence par la France, car c’est le marché le plus accessible“, Maïs “on va développer le marché en Europe», a déclaré M. Massart. Quant à la possibilité de s’associer avec des acteurs locaux : “c’est une question ouverte», at-il précisé, tout en confirmant la dimension européenne des acteurs déjà à l’initiative de cette nouvelle offre.
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