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La French Tech s’empare du sujet de la diversité

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La French Tech s'empare du sujet de la diversité
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La French Tech s’attaque au sujet de la diversité. 12 fonds d’investissement s’engagent pour une tech plus inclusive. Ils annoncent le 17 octobre 2022 vouloir accompagner la transition de l’écosystème vers plus de diversité à travers une dizaine d’engagements. “L’ambition de #TechYourPlace est de connecter deux mondes qui se connaissent mal et qui ont pourtant besoin de l’un de l’autre. Les talents qui pensent souvent que la tech leur est inaccessible, la tech car elle a un terrible besoin de tous les talents”, déclare Nicolas Celier, cofondateur et Partner de Ring Capital.

Plus de diversité dans l’écosystème tech

Les fonds signataires sont : Alter Equity, Daphni, Educapital, Eurazeo, Isai, Parquest, Raise, Ring Capital, Sagard, Serena, 360 Capital et Galion.exe. Ils s’engagent à la fois à promouvoir ce mouvement auprès des autres fonds de capital investissement, mais également auprès des start-up qu’ils recherchent et de l’écosystème de la tech en général.

Les engagements concernant leur propre fonctionnement comprennent la formation de leurs managers sur les diversités d’enjeux, la mise en place d’une politique d’inclusion et de diversité, la nomination d’un référent diversité inclusion et diversité, le recrutement via des canaux de sourcing divers orientés “inclusion et diversité”, la publication de leur politique sur ce sujet dans les résultats annuels, etc.

Mais les fonds entendent également influencer sur les start-up en insérant systématiquement une clause “inclusion et – égalité des chances” dans les pactes d’investissement et en invitant les entreprises de leur portefeuille à rejoindre ce mouvement.

“Notre rôle d’actionnaire dépasse largement l’accompagnement financier, et il est de notre responsabilité d’offrir à nos entreprises en portefeuille des outils et un soutien opérationnel actif pour concrétiser la diversité au sein de leurs équipes”, affirme Christophe Poupinel, associé commandité chez Isai. Plus globalement, l’idée est de promouvoir le mouvement auprès de l’ensemble de l’écosystème notamment à travers le partage d’expérience.

Une nécessité pour l’emploi

“Les emplois de demain ne peuvent être réservés qu’à une seule partie de la population. Rendre l’écosystème plus inclusif est non seulement un enjeu de société mais également un enjeu de croissance”, déclare Christophe Poupinel. Une remarque qui souligne les résultats d’une étude sur les start-up, l’inclusion et la diversité se fait par Diversidays en collaboration avec PwC France et Maghreb et Occurrence pour ce mouvement “Tech Your Place”.

Des propos corroborés par Anthony Babkine et Mounira Hamdi, cofondateurs de Diversidays : “Les entreprises à composition fortement diversifiée sont 45 % plus susceptibles d’afficher une croissance de leur part de marché par rapport à l’année précédente et 70 % plus susceptibles de conquérir un nouveau marché”.

Toutefois, seuls 20 % des salariés français ont déjà dû travailler ou postuler au sein d’une start-up. Le niveau d’étude et l’âge sont les principaux freins mis en avant par les sondés devant l’origine géographique, l’origine sociale, l’origine ethnique et le genre. Un manque d’attractivité qui doit être corrigé puisque la majorité des start-up (entre 55% et 64%), anticipent des difficultés à l’embauche, soit de 2 à 11 points de plus que les non start-up, rapportait l ‘Insee en décembre 2021.

Un index d’égalité professionnelle

Le niveau de diplôme est par exemple pointé du doigt par l’étude comme favorisant cet “entre soi” puisque 47 % des répondants travaillant en start-up ont un niveau équivalent à BAC+3 ou plus. 39 % des salariés en start-up déclarent avoir déjà été victime d’une discrimination en tentant d’intégrer une start-up et 40 % déclarent avoir déjà été témoin d’une discrimination au sein d’une start-up pour laquelle ils travaillent ous ont travaillé.

Jean-Noël Barrot, le ministre délégué chargé de la Transition numérique, est également saisi de ce sujet de la diversité. Il a déclaré que les start-up intégrant les indices Next40 et French Tech 120 en 2023 devront publier leur index d’égalité professionnelle, comme le rapporte BFM via l’AFP. Celui-ci permet notamment de mesurer l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes et d’avoir une visibilité sur le nombre de femmes parmi les plus gros salaires de l’entreprise. Un index qui concernait jusqu’à présent les entreprises de plus de 50 salariés.

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