Passage imminent en bêta publique pour AKS lite, version « légère » du Kubernetes managé de Microsoft destinée en priorité à l’IoT.
Kubernetes en périphérie ? AKS, la distribution managée de Microsoft, remplit déjà cette fonction… sur les systèmes hyperconvergés. Pour les configurations plus « light », à commencer par l’IoT, il faudra encore attendre. Une étape sera toutefois franchie en novembre, avec le lancement, en bêta publique, d’AKS lite (ex-Project Haven).
AKS lite peut se réussir sur Windows 10 et 11, éditions IoT Entreprise, Entreprise et Pro. Ainsi que sur Windows Server. Spécifications minimales pour l’utilisation : 2 vCPU et 4 Go de RAM. On n’est donc pas sur un Kubernetes aussi « léger » qu’un Minikube ou un MicroK8s. Mais contrairement à ces derniers, AKS lite ne vise pas tant le développement local que la jonction entre bord et nuage. La passerelle : Azure Arc, censée centraliser la supervision des clusters.
Par opposition à la version HCI d’AKS, la version lite opère un cartographie physique entre le matériel et les VM. Une ou deux par machine, la seconde pouvant éventuellement tourner sous Windows.
Akri et Mariner sous le capot d’AKS lite
Pour porter AKS lite, il y a notamment Akri, projet maison désormais en incubation à la CNCF. Il offre une couche d’abstraction pour créer des ressources Kubernetes à partir des appareils IoT. Il exploite les protocoles udev, OPC UA et ONVIF. Le projet CBL-Mariner est quant à lui à la base des VM Linux.
Microsoft évoque le cas pratique d’une chaîne de fast-foods qui automatise ses opérations en fonction des prédictions d’un modèle ML. Celui-ci est entraîné dans le cloud sur des historiques de données de magasins. Il détermine la quantité nécessaire pour tel produit à tel moment. AKS lite est une solution potentielle pour ajuster ledit modèle à partir d’informations provenant de terminaux de paiement ou de détecteurs de présence.
Azure Arc n’est pas obligatoire pour gérer les clusters AKS lite. Cela peut aussi se faire passant par PowerShell (standard kubectl), y compris à distance, passant par les outils de gestion de flotte comme ConfigMgr.
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